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Les Prix Canada Gairdner

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Le Prix Canada Gairdner Wightman

Le Prix Canada Gairdner Wightman récompense un chercheur en santé canadien qui a fait preuve d’un leadership extraordinaire associé à une science exceptionnelle. Les candidats retenus ont démontré l’excellence de leur recherche en sciences de la santé à l’échelle internationale ainsi qu’un leadership supérieur parmi leurs pairs, avec un impact local, national et international.

Le Prix Canada Gairdner Wightman est actuellement en suspens et n’accepte pas activement de candidatures. Si vous avez des questions concernant ce prix, veuillez contacter nominations@gairdner.org.

DATES CLÉS

Les noms des lauréats seront dévoilés en avril 2021 et les Prix seront remis lors d’un gala, à Toronto, en octobre 2021. Les mises en candidature pour les Prix 2022 doivent être déposées avant le 1er octobre 2021.

Lauréats primés

Frank Plummer
Prix Canada Gairdner Wightman
2016
Pour ses recherches pionnières en Afrique en vue de comprendre la transmission du VIH et son leadership au Laboratoire national de microbiologie du Canada, où il a joué un rôle essentiel dans la lutte contre les épidémies de SRAS, de grippe et d’Ebola
Conseiller spécial auprès de l’administrateur en chef de la santé publique, Agence de la santé publique du Canada;, professeur émérite de microbiologie médicale, Faculté de médecine et Faculté des sciences de la santé, Université du Manitoba, et ancien titulaire de la chaire de recherche du Canada de niveau 1 sur la résistance et la sensibilité aux infections (de 2001 à 2014).

Les travaux : Dans les années 1980, le VIH/sida était largement considéré comme une maladie frappant les homosexuels. Tout au long des années 1980, le Dr Frank Plummer a mené des recherches, facilitées par l’Université du Manitoba, sur une vaste cohorte de travailleuses du sexe de Nairobi, qui ont révélé que les deux tiers avaient le VIH/sida, un résultat étonnant à l’époque. Il a également montré que près de 10 % de ces travailleuses du sexe n’étaient pas infectées par le VIH, malgré de multiples expositions. L’observation d’une résistance naturelle au VIH a guidé les stratégies de développement de vaccins. Le Dr Plummer a poursuivi en faisant des recherches sur les mécanismes de résistance au VIH, les facteurs de risque de transmission hétérosexuelle du VIH et la transmission du VIH de la mère à l’enfant, et il a élaboré des stratégies de santé publique pour lutter contre les infections sexuellement transmissibles. Des recherches subséquentes ont montré qu’en plus de ces travailleuses du sexe, de nombreux groupes sont immunisés contre le VIH. Au cours des 16 années suivantes, le Dr Plummer est resté à Nairobi, et cela a conduit à une série d’études, de collaborations internationales et de certaines découvertes fondamentales sur la susceptibilité à l’infection et la transmissibilité du VIH. L’impact : Ses contributions originales et soutenues dans ce domaine ont débouché sur des stratégies novatrices de prévention du VIH internationalement reconnues qui sont employées dans le monde entier pour prévenir des milliers d’infections au VIH. Professeur émérite à l’Université du Manitoba, le Dr Plummer a fait œuvre de pionnier dans la recherche sur le VIH/sida grâce non seulement à ses travaux novateurs mais aussi à son leadership à titre de directeur scientifique du Laboratoire national de microbiologie à Winnipeg, où il a mené la réponse à de nombreuses épidémies, notamment par son soutien et son apport au développement des programmes de vaccination contre l’Ebola au Canada, au traitement du SRAS en 2003 et à la pandémie de grippe H1N1 en 2009.

Janet Rossant
PHD FRS FRSC
Prix Canada Gairdner Wightman
2015
Pour ses contributions scientifiques remarquables à la biologie du développement et pour leadership international exceptionnel en biologie des cellules souches, dans l’élaboration des politiques et dans la promotion des programmes de recherche sur les maladies infantiles
Chef de recherche, SickKids Research Institute, Toronto, ON, Canada

La Dre Janet Rossant, chef de la recherche à l’Hôpital SickKids et spécialiste de renommée mondiale en biologie du développement, est la définition même d’une pionnière. Largement connue pour ses études sur les gènes qui contrôlent le développement embryonnaire chez la souris, la Dre Rossant a été la première à employer des techniques pour suivre l’évolution des cellules et la modification des gènes dans les embryons. Ces travaux conservent toute leur pertinence dans la recherche génétique médicale. Ses recherches actuelles portent sur le développement des cellules souches et de la différenciation des cellules dans l’embryon en développement, des domaines importants pour l’étude des malformations congénitales ainsi que pour la médecine régénérative. Fermement installée à l’avant-garde du changement technologique, la Dre Rossant a placé SickKids sur la ligne de front en recherche génétique dans le monde. La Dre Rossant a reçu sa formation aux universités d’Oxford et de Cambridge, au Royaume-Uni, et travaille au Canada depuis 1977, d’abord à l’Université Brock, puis à l’Institut de recherche Samuel Lunenfeld de l’Hôpital Mount Sinai à Toronto, de 1985 à 2005. Elle s’est jointe à SickKids en 2005. Les contributions à la science de la Dre Rossant ont été reconnues par de nombreux prix, dont la médaille Ross G. Harrison (prix pour l’ensemble de son œuvre) de la Société internationale des biologistes du développement, le Prix Killam en sciences de la santé, le Prix March of Dimes en biologie du développement, la Médaille Conklin de la Société de biologie du développement et le prix Michael Smith des IRSC pour la recherche en santé. Elle est membre de deux sociétés royales, de Londres et du Canada, et est associée étrangère de l’Académie nationale des sciences des États-Unis. Plus récemment, la Dre Rossant s’est vue décerner en octobre 2014 le 10e Prix ISTT de la Société internationale des technologies transgéniques, à Edimbourg, en Écosse.

Salim Yusuf
MBBS DPHIL FRCP(UK) FRCPC FACC FRSC OC
Prix Canada Gairdner Wightman
2014
Pour son leadership exceptionnel dans les essais cliniques mondiaux et les études de population sur les maladies cardiovasculaires, qui ont façonné les meilleures lignes directrices en matière de prévention et de traitement
Professeur de médecine et directeur exécutif, Institut de recherche en santé de la population, Université McMaster, et vice-président à la recherche, Hamilton Health Sciences

Les travaux de Salim Yusuf, qui se sont poursuivis sur plus de 35 ans, ont considérablement influencé la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires à l’échelle mondiale. Diplômé en médecine à Bangalore en 1976, il a obtenu une bourse Rhodes et reçu un doctorat en philosophie de l’Université d’Oxford. À cette époque, en collaboration avec Richard Peto et Peter Sleight, il a élaboré les concepts des grands essais simples et des méta-analyses. Il a coordonné l’essai ISIS (qui a établi la structure pour les futurs travaux de collaboration internationale sur les maladies cardiovasculaires) démontrant le rôle des bêtabloquants pour l’infarctus du myocarde, et a siégé au comité de direction de tous les essais subséquents dans le cadre de l’ISIS. En 1984, il s’est joint aux National Institutes of Health, à Bethesda, aux États-Unis, où il a été un chef de file dans l’essai SOLVD (établissant l’utilité des inhibiteurs de l’ECA pour la dysfonction LV) et l’essai DIG (visant à clarifier le rôle de la digitaline). En 1992, il est passé à l’Université McMaster, où il a mis sur pied un programme international de recherche sur les maladies cardiovasculaires et la prévention, qui a mené à la création de l’Institut de recherche en santé de la population, qu’il dirige toujours. Ses essais thérapeutiques ont permis de préciser le rôle des inhibiteurs de l’ECA dans la prévention des maladies cardiovasculaires (étude HOPE), des bithérapies antiplaquettaires des syndromes coronariens aigus (étude CURE), ainsi que le rôle des nouveaux antithrombotiques et des interventions invasives. L’IRSP a récemment été cité par SCImago comme étant l’établissement canadien ayant le plus grand impact et le 7ème plus important à ce chapitre dans le monde. Les travaux épidémiologiques du Dr Yusuf ont été menés dans plus de 60 pays, sur tous les continents habités, et ont démontré que la majorité des risques de maladie cardiovasculaire et cérébrovasculaire est attribuable au même petit groupe de facteurs de risque. Le Dr Yusuf dirige actuellement la plus grande étude jamais entreprise sur le rôle des changements sociétaux dans les MCV qui rejoint 155 000 personnes dans 700 collectivités de 22 pays à revenu élevé, intermédiaire ou faible. Ces études ont conduit à une meilleure compréhension de l’influence des changements sociétaux sur les comportements et les facteurs de risque, et la façon dont ils entraînent des maladies cardiovasculaires. Au cours des trois dernières décennies, il a contribué à renforcer les capacités de recherche clinique et d’étude de population à travers le Canada (d’abord au sein de la Collaboration canadienne de cardiologie et, plus récemment, de CANNeCTIN) et dans le monde en établissant des réseaux regroupant plus de 1500 sites dans 85 pays sur tous les continents habités. Il a formé plus de 50 chercheurs, dont plusieurs sont devenus des chefs de file nationaux ou internationaux reconnus en recherche médicale. Il a contribué au développement d’établissements ou de grands programmes de recherche au Canada, en Inde, en Argentine, au Brésil, en Afrique du Sud, en Arabie saoudite, en Malaisie et en Chine. Il détient une chaire de la Fondation des maladies du cœur de l’Ontario, et a été chercheur principal des Instituts de recherche en santé du Canada (1999-2004). Il a reçu plus de 35 prix nationaux et internationaux en recherche, il a été intronisé au sein de la Société royale du Canada, nommé officier de l’Ordre du Canada et, en 2014, intronisé au Temple de la renommée médicale canadienne. Le Dr Yusuf a publié plus de 800 articles dans des revues soumises à l’examen de pairs, devenant le deuxième chercheur le plus cité dans le monde en 2011. Il est président élu de la Fédération mondiale du cœur, où il a lancé un programme de chefs de file émergents dans 100 pays en vue de réduire de moitié le fardeau des maladies cardiovasculaires à l’échelle mondiale d’ici une génération.

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